Uniterre, AfA247

Uniterre, AfA247

Organisationsgeschichte, histoire de l'organisation

(Deutsche Version vgl. unten)

L'Union des producteurs suisses (UPS), tel était le nom d'Uniterre jusqu'en 2001, a été fondée en 1951. A Lausanne, des groupements de paysans de Suisse romande ont uni leurs forces, groupements qui s'étaient formés après la Seconde Guerre mondiale pour protester contre la politique agricole étatique soutenue par les associations agricoles établies. Dans le canton de Vaud, par exemple, les producteurs de lait se sont regroupés au sein de l'Union Romande des Agriculteurs (URA) pour faire grève contre les baisses de prix imposées par le Conseil fédéral. Et en Valais, les producteurs de fruits et de vin ont fondé l'Union des Producteurs Valaisans (UPV) en 1949. Celle-ci a notamment fait campagne pour une meilleure protection des abricots aux frontières pendant la courte saison de la récolte. Tous les groupements avaient en commun de reprocher aux associations agricoles établies d'être trop préoccupées par la mise en oeuvre de la politique agricole de l'Etat pour être en mesure de défendre efficacement les causes de leur base.

Après la fusion des groupements régionaux dans l'UPS, des sections ont été créées dans tous les cantons de Suisse romande et dans le Jura (alors encore bernois). Pendant près de deux décennies, l'UPS a été active exclusivement en Suisse romande, malgré son nom. Si on se rendait à Berne, c’était pour protester contre les mesures de politique agricole de la Confédération. Des manifestations spectaculaires de protestation, menant parfois à des émeutes et à des occupations de bâtiments, avaient déjà été pratiquées par les organisations régionales prédécesseures de l'UPS. Très vite, les organes de protection de l'Etat ont commencé à surveiller leurs activités et à créer des fiches sur nombre de leurs représentants. En 1967/68, l'UPS a commencé à travailler avec des représentants des comités d'action paysans de Suisse alémanique (Bäuerliche Aktionskomitees). De temps à autre, les deux groupements ont même uni leurs forces dans un "Comité suisse pour la protection des intérêts des paysans" . Les comités d'action paysans sont apparus à partir de 1963 dans les cantons de Berne et de Lucerne ainsi qu'en Suisse orientale pour des raisons similaires à celles de l'UPS au début des années 1950 en Suisse romande. Cependant, il y a toujours eu des différences. D'une part, les Suisses alémaniques avaient parfois eu du mal à faire face aux critiques sans concession par lesquelles les militants de l'UPS attaquaient les autorités et les représentants des associations. D'autre part, il y avait aussi des différences de contenu. En Suisse romande, l'UPS a toujours recherché activement la collaboration avec les organisations de consommateurs, les syndicalistes et les groupes d'opposition de gauche dans les villes. Dans les années 1970, 90 pour cent des membres de l'UPS déclaraient soutenir les causes des travailleurs organisés en syndicats. Cet aspect était presque totalement absent des comités d'action en Suisse alémanique. Ceux-ci n'entretenaient guère de relations avec les groupes d'opposition en dehors de la population paysanne. La collaboration entre l'UPS et les comités d'action a également toujours dépendu de la capacité des représentants dirigeants à se faire comprendre dans l'autre langue.

L'interaction la plus intense entre l'UPS et les comités d'action a eu lieu dans les années 1970. En 1973/74, ils organisaient des manifestations communes, dont l'une devant le Palais fédéral à Berne. Et en 1978, l'UPS et les comités d'action ont lancé le référendum contre l'arrêté sur l'économie laitière, qui prévoyait le contingentement de la production de lait au niveau de chaque exploitation individuelle. Ces mesures ont été perçues comme particulièrement injustes, car les petites et moyennes exploitations ne pouvaient survivre qu'en augmentant leur production, en raison de la politique des prix des autorités fédérales.

Relations avec les autorités et l'Union Suisse des Paysans (USP)

La formulation de critiques à l'encontre des autorités faisait en quelque sorte partie de l'ADN de l'UPS. L'UPS n'a jamais adhéré à l'Union suisse des paysans en tant que membre, car l'organisation faîtière était perçue avant tout comme le bras étendu de l'Office fédéral de l'agriculture. Mais aussi parce que l'UPS avait une compréhension de l'exploitation agricole fondamentalement différente de celle de l'USP. Celle-ci considérait l'exploitation agricole comme une entreprise et les agriculteurs comme des entrepreneurs qui exploitaient leur ferme à leurs propres risques, avec l'aide de leur famille. Dans cette optique, la réussite ou l'échec d'une exploitation dépendait essentiellement du chef d'exploitation et de sa famille. Face aux interventions étatiques dans la production alimentaire au niveau de l'exploitation individuelle, interventions qui ont pris des proportions considérables depuis la Première Guerre mondiale, les membres de l'UPS se sont considérés comme des "travailleurs de la terre" qui ne pouvaient survivre qu'à condition que l'Etat mène une politique agricole permettant aux exploitations de dégager un revenu comparable à celui du reste de la société. „L’UPS est un syndicat de travailleurs de la terre qui lutte pour le maintien d’une population paysanne nombreuse et décemment rétribuée“ est-il déclaré dans l’organe de communication l'Union du 2 juin 1982. „Elle combat, en priorité, pour le maintien des petites et moyennes exploitations familiales agricoles. Elle combat les grandes exploitations tournées vers l’industrialisation outrancière de l’agriculture. Elle exige l’application stricte de la Constitution et des lois démocratiques de notre pays, qui ‘décrètent’ que l’ensemble de la population doit vivre dans la paix et la satisfaction du travail. Elle exige un revenu équitable pour les familles paysannes, conformément à la loi sur l’agriculture de 1951“. Ces objectifs devaient être atteints par la fixation de prix couvrant les coûts de production, et non par des subventions.

Les relations entre l'Union des paysans et l'UPS se sont fortement détériorées en 1961 à l'occasion de la grande manifestation organisée par l'USP sur la Place fédérale à Berne "contre la sous-rémunération du travail paysan" , qui fut également soutenue par l'UPS. Après que des heurts entre manifestants et policiers se soient produits en marge de la manifestation, qui ont été vivement condamnés par la presse, l'USP a accusé l'UPS d'avoir traîné toute la paysannerie dans la boue par "son comportement d'extrême gauche" .

Représentants

L'UPS a également été façonnée par ses dirigeants. De 1951 à 1958, le Valaisan Broccard, Léon (1894-1976)--DB505 officia en qualité de président. Par la suite, c'est le vigneron genevois Berguer, Louis (1900-1986)--DB288 qui a assumé cette fonction. Lui a suivi en 1974 le Vaudois Tombez, Pierre (1929-2018)--DB3587, auquel succède en 1981 le Fribourgeois Chatagny, Martin--DB4357. Une figure importante a également été Chillier, Louis (-1982)--DB704, qui fut secrétaire de 1951 à 1967. Le jurassien Chapatte, Raymond (-1982)--DB676 lui a succédé et a entretenu de bonnes relations avec les représentants des comités d'action paysans comme Baumgartner, Ernst--DB6148, jusqu'à sa mort en 1982. Dans les années 1970, Därendinger, Ernst (1921-2006)--DB778, un Suisse allemand qui exploitait une ferme à Echichens (et écrivait des livres en parallèle), a également joué un rôle important. Därendinger a aussi écrit de nombreux articles pour l'Union, l'organe de publication de l'UPS depuis 1951. Celui-ci a été publié en version bilingue pendant un certain temps dans les années 1970. Därendinger, Ernst (1921-2006)--DB778 en a également assuré la rédaction en langue allemande.

Lorsque Tombez, Pierre (1929-2018)--DB3587 renonce à la présidence en 1981, Chatagny, Martin--DB4357, un militant de la nouvelle génération également engagé dans les questions de politique du développement, prend la tête de l'association. Chatagny s'est aussi fait connaître comme le représentant de ces agriculteurs qui, pour protester contre l'introduction des contingents laitiers, ont commencé à fromager leur lait "au noir" , c'est-à-dire illégalement, et à le vendre directement aux consommateurs.

Ces activités ont non seulement provoqué de dures réactions de la part des autorités, mais elles n'ont pas été non plus du goût de tous les membres de l'UPS. Hormis la perte d'adhérents causée par les changements structurels, les conflits internes ont conduit de surcroît à une crise financière. En été 1984, la question était: „Etre ou ne pas être“. Le Comité directeur a dû adopter en juillet de rigoureuses mesures d'austérité. Cuche, Fernand (1946-)--DB754, qui avait été élu secrétaire l'année précédente, a beaucoup contribué à la réorganisation et à la consolidation. Ce rhétoricien et communicateur avisé a occupé cette fonction pendant plus de deux décennies et fut perçu par le public comme le représentant le plus important de l'UPS.

Recul en Suisse romande et nouveaux contacts en Suisse alémanique

Dans les années 1980, non seulement l'UPS en Suisse romande est en crise, mais aussi les comités d'action paysans en Suisse alémanique. Au début de la décennie, avec la création de la Kleinbauernvereinigung (VKMB), AfA230 et de Bio Suisse, AfA309, des agriculteurs critiques ont commencé à s'engager dans de nouvelles organisations. Comme la VKMB s'est d'abord engagée totalement dans la revendication de prix différenciés, puis dans le soutien inconditionnel à l'introduction des paiements directs imposée par la politique agricole officielle, il y avait aussi des différences de contenu substantielles entre la VKMB et l'UPS, qui empêchaient une coopération plus étroite. L'UPS s'appuie comme auparavant sur le postulat de prix équitables, qu'elle a tenté de réaliser en créant des régulations de marché qui ont renforcé les producteurs. Cependant, la nouvelle politique agricole, qui a obtenu le soutien de la majorité au début des années 1990, était basée sur une toute autre stratégie: la séparation de la production et de l'écologie. Cette stratégie voulait renforcer la concurrence internationale au moyen d'une politique commerciale libérale et prévenir, avec une politique environnementale interventionniste, la dégradation écologique également déclenchée par cette concurrence. L'une des mesures les plus importantes de la nouvelle politique agricole propagée sous le slogan "plus de marché" et "plus d'écologie" résidait dans les paiements directs pour rémunérer les prestations rendues au plan écologique.

Contrairement aux agriculteurs biologiques, à la VKMB et à l'USP, l'UPS n'a pas pu s'accommoder de cette politique. Elle s'est de nouveau heurtée aux autorités dans les années 1990 lorsque, avec l'Association des Groupements et Organisations Romandes de l'Agriculture (AGORA), AfA173, elle a intenté un procès en dommages et intérêts à la Confédération dans le cadre des mesures contre l'ESB. L'UPS a fait valoir que la Confédération avait causé un grand préjudice aux agriculteurs en s'abstenant initialement d'interdire l'utilisation de farines animales dans l'alimentation des animaux après l'apparition de l'ESB. Après que la commission de recours compétente, un tribunal administratif indépendant du Département des finances, ait admis l’action, le Tribunal fédéral l'a cependant rejetée.

Au début du siècle, l'UPS a également protesté de plus en plus contre la politique de prix des grands distributeurs. Lorsqu'elle a bloqué des centres de distribution en 2001, Coop (Coop - Verband Schweizerischer Konsumvereine, AfA232) et Migros (Migros-Genossenschafts-Bund (MGB), AfA220) ont intenté des actions en justice dans plusieurs cantons pour contrainte et violation de domicile contre plus d'une centaine de membres d'UPS. Le fait que les militants de l'UPS soient poursuivis en justice pour leurs actions fait presque partie du quotidien de l'organisation depuis la fin des années 1940. Mais cette fois, cependant, les frais d'avocat encourus furent si élevés que l'organisation a de nouveau connu des difficultés financières.

Après le changement de millénaire, l'UPS a non seulement pris le nom d’Uniterre, mais a commencé à s'organiser en Suisse alémanique aussi. Plusieurs sections ont été créées. Et dans l'organe de publication, désormais également rebaptisé Uniterre, les articles paraissent de plus en plus souvent en allemand, comme dans les années 70. Alt, Jakob (1944-2016)--DB4114 a été le premier Suisse allemand à être élu coprésident en 2012. Cependant, le centre géographique et politique de l'organisation ne s’en est pas trouvé déplacé pour autant. Uniterre est restée un groupement principalement actif en Suisse romande.

Auteur: Peter Moser

Die Union des Producteurs Suisses, wie Uniterre bis 2001 hiess, wurde 1951 gegründet. In Lausanne schlossen sich bäuerliche Gruppierungen aus der Romandie zusammen, die sich nach dem Zweiten Weltkrieg aus Protest gegen die staatliche, von den etablierten landwirtschaftlichen Verbänden mitgetragene Agrarpolitik formiert hatten. So schlossen sich in der Waadt Milchproduzenten in der Union Romande des Agriculteurs (URA) zusammen, um mit Streiks gegen die vom Bundesrat verordneten Preissenkungen zu kämpfen. Und im Wallis gründeten Obst- und Weinbauern 1949 die Union des Producteurs Valaisans (UPV). Diese setzte sich insbesondere für einen besseren Grenzschutz der Aprikosen während der kurzen Erntezeit ein. Allen Gruppierungen gemeinsam war, dass sie den etablierten landwirtschaftlichen Verbänden vorwarfen, zu stark mit dem Vollzug der staatlichen Agrarpolitik beschäftigt zu sein, um die Anliegen ihrer Basis wirkungsvoll vertreten zu können.

Nach dem Zusammenschluss der regionalen Gruppierungen zur UPS wurden in allen Kantonen der Romandie und im (damals noch bernischen) Jura Sektionen gegründet. Während fast zwei Jahrzehnten war die UPS trotz ihres Namens ausschliesslich in der Romandie aktiv. Nach Bern fuhr man, um dort gegen agrarpolitische Massnahmen des Bundes zu protestieren. Spektakuläre Protestveranstaltungen, die zuweilen zu Tumulten und Besetzungen von Gebäuden führten, hatten schon die regionalen Vorgängerorganisationen der UPS praktiziert. Schon bald begann der Staatsschutz, deren Tätigkeiten zu überwachen und Fichen über viele ihrer Exponenten anzulegen. 1967/68 begann die UPS, mit Exponenten der Bäuerlichen Aktionskomitees aus der Deutschschweiz zusammenzuarbeiten. Zeitweilig schlossen sich die beiden Gruppierungen sogar in einem „Schweizerischen Komitee zum Schutz bäuerlicher Interessen“ zusammen. Bäuerliche Aktionskomitees waren ab 1963 in den Kantonen Bern und Luzern sowie in der Ostschweiz aus ähnlichen Gründen entstanden wie die UPS Anfang der 1950er Jahre in der Romandie. Allerdings gab es immer auch Unterschiede. Auf der einen Seite taten sich die Deutschschweizer zuweilen schwer mit der kompromisslosen Kritik, mit der die UPS-Aktivisten Behörden und Verbandsvertreter attackierten. Auf der anderen Seite gab es auch inhaltliche Differenzen. In der Romandie bemühte sich die UPS immer wieder aktiv um eine Zusammenarbeit mit den organisierten Konsumentinnen, Gewerkschaftern und linken Oppositionsgruppierungen in den Städten. In den 1970er Jahren erklärten 90 Prozent der UPS-Mitglieder, sie würden die Anliegen der gewerkschaftlich organisierten Arbeiterschaft unterstützen. Dieser Aspekt fehlte bei den Aktionskomitees in der Deutschschweiz fast vollständig. Diese pflegten kaum Beziehungen zu oppositionellen Gruppierungen ausserhalb der bäuerlichen Bevölkerung. Immer auch abhängig war die Zusammenarbeit zwischen UPS und Aktionskomitees davon, ob führende Exponenten sich in der jeweils anderen Sprache verständigen konnten.

Am intensivsten war das Zusammengehen zwischen der UPS und den Aktionskomitees in den 1970er Jahren. 1973/74 organisierte man gemeinsam Demonstrationen, eine davon vor dem Bundeshaus in Bern. Und 1978 ergriffen UPS und Aktionskomitees das Referendum gegen den Milchwirtschaftsbeschluss, der die Kontingentierung der Milchproduktion auf der Ebene jedes einzelnen Betriebes vorsah. Diese Massnahmen empfand man als besonders ungerecht, konnten kleinere und mittlere Betriebe wegen der Preispolitik der Bundesbehörden doch nur überleben, wenn sie ihre Produktion ausdehnten.

Verhältnis zu den Behörden und dem SBV Die Formulierung von Kritik an den Behörden gehörte gewissermassen zur DNA der UPS. Dem Schweizerischen Bauernverband schloss sich die UPS nie als Mitglied an, weil man den Dachverband primär als den verlängerten Arm des Bundesamtes für Landwirtschaft wahrnahm. Aber auch, weil die UPS ein grundsätzlich anderes Verständnis vom bäuerlichen Betrieb hatte als der SBV. Dieser betrachtete den bäuerlichen Betrieb als Unternehmen und betrachtete die Bauern als Unternehmer, die ihren Hof mit Hilfe ihrer Familie auf eigenes Risiko führten. Ob ein Betrieb erfolgreich war oder nicht hing, aus dieser Perspektive betrachtet, in erster Linie vom Betriebsleiter und seiner Familie ab. Angesichts der seit dem Ersten Weltkrieg umfassende Ausmasse annehmenden Eingriffe des Staates in die Nahrungsmittelproduktion auf der Ebene des Einzelbetriebes betrachteten sich die Mitglieder der UPS als „travailleurs de la terre“, die nur überleben konnten, wenn der Staat eine Agrarpolitik betrieb, die es den Betrieben ermöglichte, ein mit den Einkommen in der übrigen Gesellschaft vergleichbares Einkommen zu erzielen. „L’UPS est un syndicat de travailleurs de la terre qui lutte pour le maintien d’une population paysanne nombreuse et décemment rétribuée“ heisst es in der Union vom 2. Juni 1982. „Elle combat, en priorité, pour le maintien des petites et moyennes exploitation familiales agricoles. Elle combat les grandes exploitations tournées vers l’industrialisation outrancière de l’agriculture. Elle exige l’application stricte de la Constitution et des lois démocratique de notre pays, qui ‘décrètent’ que l’ensemble de la population doit vivre dans la paix et la satisfaction du travail. Elle exige un revenu équitable pour les familles paysannes, conformément à la loi sur l’agriculture de 1951.“ Erreicht werden sollten diese Zielsetzungen mit der Festlegung von Preisen, die die Kosten der Produktion deckten, nicht mit Subventionen. Massiv verschlechtert haben sich die Beziehungen zwischen dem Bauernverband und der UPS 1961 anlässlich der grossen, vom SBV organisierten Demonstration auf dem Bundesplatz in Bern „gegen die Unterbezahlung der bäuerlichen Arbeit“, die auch von der UPS unterstützt wurde. Nachdem es am Rande der Demonstration zu Zusammenstössen zwischen Demonstranten und der Polizei gekommen war, die in der Presse scharf verurteilt wurden, beschuldigte der SBV die UPS durch „ihr extrem linkes Verhalten“ die ganze Bauernschaft in den Dreck gezogen zu haben.

Geprägt worden ist die UPS auch von ihren führenden Exponenten. Von 1951 bis 1958 amtierte der Walliser Léon Broccard als Präsident. Danach übte der Genfer Weinbauer Louis Berguer diese Amt aus. Ihm folgte 1974 der Waadtländer Pierre Tombez, der 1981 von Martin Chatagny aus dem Kanton Freiburg abgelöst wurde. Eine wichtige Figur war zudem Louis Chillier, der von 1951 bis 1967 als Sekretär amtierte. Abgelöst wurde er vom Jurassier Raymond Chapatte, der bis zu seinem Tod 1982 gute Beziehungen zu Vertretern der Bäuerlichen Aktionskomitees wie Ernst Baumgartner unterhielt. In den 1970er Jahren eine wichtige Rolle spielte zudem Ernst Därendinger, ein Deutschschweizer, der in Echichens einen Hof führte (und nebenbei auch noch Bücher schrieb). Därendinger verfasste auch zahlreiche Artikel für die „Union“, das Publikationsorgan der UPS seit 1951. Diese erschien in den 1970er Jahren zeitweilig zweisprachig. Als deutschsprachiger Redaktor wirkte ebenfalls Ernst Därendinger. Als Pierre Tombez 1981 das Präsidium abgab, übernahm mit Martin Chatagny ein Aktivist der neuen Generation die Führung, der sich auch für entwicklungspolitische Fragen engagierte. Bekannt geworden ist Chatagny auch als Vertreter jener Bauern und Bäuerinnen, die als Protest gegen die Einführung der Milchkontingentierung begannen, ihre Milch „schwarz“, d.h. illegal zu verkäsen und direkt an die KonsumentInnen zu verkaufen.

Diese Aktivitäten lösten nicht nur harsche Reaktionen der Behörden aus, sie wurden auch nicht von allen UPS-Mitgliedern goutiert. Zusammen mit dem durch den Strukturwandel mitverursachten Mitgliederschwund führten die internen Auseinandersetzungen auch zu einer finanziellen Krise. Im Sommer 1984 hiess es: „Etre ou ne pas être“. Das Comité Directeur musste im Juli rigorose Sparmassnahmen beschliessen. Fernand Cuche, der im Jahr zuvor als Sekretär gewählt worden war, trug viel zur Reorganisation und zur Konsolidierung bei. Der gewiefte Rhetoriker und Kommunikator übte dieses Amt während mehr als zwei Jahrzehnten aus und wurde in der Öffentlichkeit als wichtigster Repräsentant der UPS wahrgenommen.

Rückzug in die Romandie und neue Kontakte in die Deutschschweiz In den 1980er Jahre geriet nicht nur die UPS in der Romandie in eine Krise, sondern auch die Bäuerlichen Aktionskomitees in der Deutschschweiz. Mit der Gründung der Kleinbauernvereinigung (VkmB) und der BioSuisse zu Beginn des Jahrzehnts begannen sich kritische Bauern und Bäuerinnen in neuen Organisationen zu engagieren. Weil sich die VKMB zuerst ganz auf die Forderung nach differenzierten Preisen festlegte und dann auf die vorbehaltlose Unterstützung der von der offiziellen Agrarpolitik forcierten Einführung von Direktzahlung setzte, gab es zwischen der VkmB und der UPS auch substantielle inhaltliche Differenzen, die eine engere Zusammenarbeit verhinderten. Die UPS setzt nach wie vor auf das Postulat gerechter Preise, die sie mit der Schaffung von Marktordnungen zu realisieren versuchte, die die Produzenten stärkten. Doch die neue, anfangs der 1990er Jahre mehrheitsfähig gewordene Agrarpolitik setzte auf eine ganz andere Strategie: Die Trennung von Produktion und Ökologie. Sie wollte mit einer liberalen Handelspolitik den internationalen Wettbewerb stärken und mit einer interventionistischen Umweltpolitik die auch durch diesen Wettbewerb ausgelöste ökologische Degradierung verhindern. Eine der wichtigsten Massnahme der unter dem Slogan von „mehr Markt“ und „mehr Ökologie“ propagierten neuen Agrarpolitik waren Direktzahlungen zur Abgeltung von Ökodienstleistungen.

Im Gegensatz zu den Biobauern, der VkmB und auch dem Bauernverband konnte sich die UPS mit dieser Politik nicht anfreunden. Sie geriet in den 1990er Jahren erneut auf Konfrontationskurs mit den Behörden, als sie zusammen mit der Association des Groupements et Organisations Romandes de l'Agriculture (AGORA) den Bund im Zusammenhang mit den BSE-Massnahmen auf Schadenersatz verklagte. Die UPS argumentierte, der Bund habe den Bauern einen grossen Schaden zugefügt, weil er nach Ausbruch der BSE-Krankheit anfänglich auf ein Fütterungsverbot von Tiermehl verzichtet habe. Nachdem die zuständige Rekurskommission, ein vom Finanzdepartement unabhängiges Verwaltungsgericht, die Klage guthiess, lehnte sie das Bundesgericht jedoch ab.

Um die Jahrhundertwende protestierte die UPS vermehrt auch gegen die Preispolitik der Grossverteiler. Als sie im Jahr 2001 Verteilzentren blockierte, reichten Coop und Migros Klagen wegen Nötigung und Hausfriedenbruch gegen mehr als hundert UPS Mitglieder in mehreren Kantonen ein. Dass UPS-Aktivisten für ihre Aktionen vor Gericht gezogen wurden, gehörte seit den späten 1940er Jahren zwar fast zum Alltag der Organisation. Doch diesmal fielen die damit verursachten Anwaltskosten so hoch aus, dass die Organisation erneut in finanzielle Schwierigkeiten geriet.

Nach der Jahrtausendwende nannte sich die UPS nicht nur in Uniterre um, sondern begann erneut, sich auch in der Deutschschweiz organisatorisch auszubreiten. Es entstanden mehrere Sektionen. Und in dem nun ebenfalls in Uniterre umbenannten Publikationsorgan erschienen wie schon in den 1970er Jahren vermehrt auch Artikel auf Deutsch. Mit Köbi Alt wurde 2012 erstmals ein Deutschschweizer zum Ko-Präsidenten gewählt. Allerdings verschob sich dadurch das geografische und politische Zentrum der Organisation nicht. Uniterre blieb eine Gruppierung, die primär in der Romandie tätig war.

Autor: Peter Moser

Archivbestand, fonds d'archives

Die Archivalien wurden vom Archiv für Agrargeschichte (AfA) erschlossen. Aufbewahrt und Forschenden zugänglich gemacht werden sie vom Schweizerischen Bundesarchiv. https://histoirerurale.ch/redirect/getURL.php?id=744

Website der Organisation, site internet de l'organisation

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Index der Funktionen, Index des fonctions

Présidents (1951-)

Secrétaires (1951-)

Uniterre, AfA247

Peter Moser, Uniterre, AfA247 .